Marc Garneau incarnait pleinement le sens du service public

Son engagement s’étendait des étoiles à la Terre — du cockpit de la navette Challenger aux chambres du Parlement, jusqu’à son soutien aux personnes les plus vulnérables à travers le monde. 

L’un de ses derniers gestes publics fut de cosigner une lettre ouverte d’envergure, menée par HI Canada et l’ancien ministre des Affaires étrangères Lloyd Axworthy, appelant le Canada à reprendre son rôle de chef de file dans la mise en œuvre du Traité d’Ottawa sur l’interdiction des mines antipersonnel. Ce geste n’avait rien de symbolique — il s’agissait d’un ultime acte de conviction, nous rappelant que diplomatie et humanité doivent demeurer indissociables. 

La voix de Marc Garneau s’est jointe à celles de Louise Arbour, du général Roméo Dallaire et d’autres leaders respectés pour exhorter le Canada à agir fermement face à l’augmentation du nombre de victimes civiles causées par les mines et à l’érosion du droit humanitaire international. « Les mines antipersonnel sont des instruments de terreur, » affirmait la lettre. « Elles ne respectent aucun accord de paix. » 

« Ayant connu Marc Garneau comme un homme d’une grande dignité pendant près de quarante ans, je continuerai d’être inspirée par sa vision — celle selon laquelle la diplomatie, l’humanité et la coopération internationale sont essentielles à la construction d’un monde plus sûr et plus juste, »

a déclaré Anne Delorme, directrice générale de HI Canada.

« Il a un jour affirmé : “Nous devons apprendre de la vision et du courage de celles et ceux qui nous ont précédés, et penser aux espoirs et aux aspirations de celles et ceux qui hériteront du monde que nous leur laisserons.” Il croyait fermement que le Canada devait se dresser contre les forces du mensonge et de la peur, de l’oppression et de la haine — non pas seulement par des paroles, mais par des actes concrets. Il croyait que le Canada devait mener par l’action concrète sur la scène internationale — car c’est fondamentalement ce que nous sommes, en tant que Canadiens. Son héritage nous engage à demeurer fermes dans la défense de la paix et de la dignité pour toutes et tous. » 

Marc Garneau est entré dans l’histoire en 1984 en devenant le premier astronaute canadien à voyager dans l’espace — un exploit qui a inspiré des générations et marqué le début d’une vie entière consacrée au service public. Il a ensuite été président de l’Agence spatiale canadienne, puis élu député de Notre-Dame-de-Grâce–Westmount en 2008. 

En tant que ministre des Transports (2015–2021), puis ministre des Affaires étrangères (2021), il a défendu des politiques à la fois concrètes et fondées sur des principes — qu’il s’agisse de la protection des droits des passagers, de la préservation des océans ou de la promotion des normes humanitaires internationales. 

Nous sommes profondément reconnaissants pour sa vie, son leadership et son héritage.