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« J’ai perdu ma jambe en plusieurs fois »

Réadaptation
Syrie

Victime d’un bombardement en 2013 en Syrie, Mohsen avait perdu une jambe. Handicap International (HI) a permis à ce Syrien de 25 ans, réfugié au Liban, de recevoir une prothèse. L’association lui propose également des sessions de kinésithérapie depuis son arrivée dans le pays .  

Mohsen a été amputé de la jambe droite suite à une blessure mal soignée en Syrie | © E. Fourt / Handicap International

Quand Mariam, kinésithérapeute de Handicap International se présente devant la tente de Mohsen, c’est la mère du Syrien qui l’accueille. « Il est sur la route, il ne va pas tarder », indique Aïda, d’un ton enjoué. Quelques minutes plus tard, un jeune homme d’une vingtaine d’années arrive sur une petite moto. A première vue, rien ne laisse penser que Mohsen souffre d’un quelconque problème de santé. « Cela n’a pas toujours été le cas », indique alors sa mère, « il a des années de réadaptation derrière lui ». Mohsen retire ses chaussures avant d’entrer sous la tente. Un pied droit figé laisse deviner sa prothèse. « J’ai perdu ma jambe en plusieurs fois » commente-t-il.

 

C’est en 2013 que Mohsen est victime d’un bombardement, mais il ne se fait amputer qu’un an après. « Je me souviens juste de l’énorme explosion ce jour-là. Des éclats d’obus se sont infiltrés dans ma jambe et l’ont fracturée par deux fois », raconte-t-il. Le Syrien est emmené à l’hôpital le plus proche et est opéré en urgence. « Mais les blessés étaient tellement nombreux qu’ils n’ont pas pu me garder bien longtemps… Le lendemain, j’étais de retour chez moi. » Au fil du temps, les fixations externes, censées renforcer les os dans la jambe de Mohsen, génèrent des infections. « Mon cas s’est tellement aggravé que les médecins n’ont pas eu d’autre choix que de m’amputer. »

L’épouse et la mère de Mohsen, déjà réfugiées au Liban, l’encourage à les rejoindre rapidement. «Les services de santé étaient devenus quasi-inexistants dans notre région en Syrie. Ma mère et Iman m’ont dit qu’ici, je pourrais être soigné correctement. Alors, j’ai pris la route du Liban. » Peu de temps après son arrivée dans le pays, Mohsen rencontre les professionnels de Handicap International. Ils font en sorte qu’il puisse être appareillé d’une prothèse à sa taille et lui font bénéficier de séances de kinésithérapie.

« Ces exercices m’ont permis de me remettre debout » explique-t-il. « Tous les jours depuis trois ans, je m’entraîne et je progresse. J’ai l’impression de retrouver un peu de ma vie d’avant. En Syrie, je travaillais comme ouvrier. Cela m’a pris des mois pour retrouver un emploi ici, mais j’y suis finalement arrivé. Mon employeur m’a laissé ma chance, malgré ma jambe en moins. Il a vite compris que cela ne me faisait pas perdre en performance ». Mohsen sort son téléphone portable de sa poche et montre fièrement à l’équipe de l’association une vidéo de lui en train d’œuvrer sur un chantier. « Me remettre debout et recommencer à travailler m’a permis d’améliorer la vie de mes proches ici. C’est ce qui comptait le plus pour moi », conclue-t-il en souriant.  

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