Goto main content

« Tout ce que je souhaite, c’est qu’il puisse vivre une vie normale »

Secourir les déplacés/réfugiés
Jordanie

Ahmed a 8 ans. Il est né atteint de paralysie cérébrale, une maladie qui affecte les mouvements de son corps et la maîtrise de ses muscles. En 2016, après avoir enduré plus de cinq ans de guerre en Syrie, sa famille et lui ont décidé de fuir en Jordanie. Ils vivent désormais dans le camp de réfugiés d’Azraq, où Ahmed reçoit des séances de physiothérapie données par Handicap International.

© E. Fourt / Handicap International

Ahmed a huit ans. Il est né atteint de paralysie cérébrale, une maladie qui affecte les mouvements de son corps et la maîtrise de ses muscles. | © E. Fourt / Handicap International

« Nous sommes une famille de six, c’est mon petit frère. L’année dernière, nous avons décidé de fuir la Syrie à cause de la situation là-bas. Nous n’avons pas pu emporter le fauteuil roulant d’Ahmed, nous avons dû le porter pendant tout le voyage,  » raconte Jamila.

Jamila se souvient qu’à leur arrivée au camp, une des équipes de l’organisation est venue les rencontrer.  Elle leur a dit qu’elle pouvait fournir à son frère un nouveau fauteuil roulant ainsi que des séances de physiothérapie. Les parents d’Ahmed ont accepté et le garçon a commencé à participer aux activités de réadaptation. C’était la première fois qu’Ahmed recevait des soins de physiothérapie.

« Avant la rencontre avec Handicap International, mon frère ne pouvait pas marcher ni se tenir debout. Maintenant, il peut avec l’aide d’un déambulateur, » ajoute la sœur.

Une approche inclusive

Au centre de réadaptation de Handicap International, Ahmed participe à une séance spéciale. Ansam, l’une des physiothérapeutes de l’organisation, explique qu’ils organisent aujourd’hui une activité de groupe : « Nous le faisons régulièrement avec la plupart de nos bénéficiaires. En plus de les aider avec de la réadaptation et du soutien psychosocial, nous souhaitons aussi augmenter leurs interactions avec les autres. » L’exercice est extrêmement important, surtout pour des enfants comme Ahmed.

« Certains d’entre eux ne peuvent pas aller à l’école et il est essentiel de les faire interagir avec d’autres enfants de leur âge. Nous ne voulons pas qu’ils se sentent différents. Un aspect essentiel de notre action consiste à leur faire sentir qu’ils sont inclus dans la société, » précise Ansam.

Une douzaine d’enfants sont réunis dans une salle et l’activité de groupe commence. Bashayer, assistante sociale, ouvre la séance en invitant chaque enfant à se présenter. Ensuite, Ansam lance une série d’activités récréatives pour les faire tous interagir. Chaque jeu a sa raison d’être. Certaines activités servent d’exercices de réadaptation, d’autres visent à renforcer le sentiment d’appartenance et les compétences sociales des enfants.

À la fin de la séance, Ahmed s’exclame : « J’ai bien rigolé, on devrait le faire plus souvent ! » Jamila explique que son frère adore interagir avec les autres. Ahmed n’est jamais allé à l’école à cause de sa maladie. Alors il profite de toutes les occasions pour passer du temps avec d’autres enfants ou même des adultes.

« Je ne sais pas si nous retournerons un jour en Syrie. Tout ce que je souhaite, c’est qu’il puisse vivre une vie normale. Trouver un travail, se marier, avoir des enfants... Parce qu’il mérite tout le bonheur du monde, » raconte Jamila avec tendresse.

Nos actions par pays

RELATIONS PRESSE

CANADA

Fatou Thiam

 

Aidez-les
concrètement

Pour aller plus loin

Gaza : Destruction de l’entrepôt de Humanité & Inclusion à Rafah
© HI
Droits Mines et autres armes Protéger les populations vulnérables Secourir les déplacés/réfugiés Urgence

Gaza : Destruction de l’entrepôt de Humanité & Inclusion à Rafah

Humanité & Inclusion condamne fermement la destruction par l'armée israélienne de son entrepôt à Rafah et de tout le matériel humanitaire qu'il contenait.

Risque d'effondrement de l'aide humanitaire à Gaza
© HI
Mines et autres armes Protéger les populations vulnérables Secourir les déplacés/réfugiés Urgence

Risque d'effondrement de l'aide humanitaire à Gaza

Les nouveaux points de passage et le "quai flottant" sont des changements cosmétiques. L'accès humanitaire s’effondre à Gaza, avertissent les agences d'aide.

 

Jérusalem, 28 mai 2024 – Alors que les attaques israéliennes s'intensifient sur Rafah, l’acheminement de l'aide à Gaza, qui reste imprévisible, a pu donner l’impression d’une amélioration mais la réponse humanitaire est en réalité sur le point de s'effondrer, avertissent 20 agences d'aide. Les dernières attaques israéliennes sur un camp de déplacés près des installations d'aide de l'ONU à Rafah auraient tué des dizaines de personnes, dont des enfants, et en auraient blessé beaucoup d'autres. La capacité d'intervention des ONG et des équipes médicales s'est effondrée, les solutions temporaires comme un "quai flottant" et de nouveaux points de passage n'ayant que peu d'impact.

 

Deux ans d'aide humanitaire en Ukraine
© T. Nicholson / HI
Mines et autres armes Réadaptation Secourir les déplacés/réfugiés Urgence

Deux ans d'aide humanitaire en Ukraine

Humanité & Inclusion fournit des soins de réadaptation et un soutien psychologique, tout en jouant un rôle crucial dans la fourniture de matériel d'urgence grâce à son équipe qualifiée.