Un violent séisme fait des milliers de victimes au Moyen-Orient
Un séisme de magnitude 7,8 a frappé la Turquie et la Syrie dans la nuit du 6 février 2023. Déjà présente dans la région, HI lance une intervention pour venir en aide aux rescapés.
Opéréations de sauvetage suite à l'effondrement d'un bâtiment après le tremblement de terre qui a secoué Alep, Syrie le 6 février 2023. | © Omer Alven / ANADOLU AGENCY / AFP
Un séisme dévastateur pour des populations déjà fragilisées
Le séisme a touché une zone d’un rayon d’environ 400 km, située entre le sud-ouest de la Turquie et le nord-ouest de la Syrie où vivent près de 12 millions de personnes. Plusieurs répliques du tremblement de terre ont encore fortement secoué la région dans les heures qui ont suivi, certaines atteignant des magnitudes de 5 à 7 sur l’échelle de Richter.
Les premiers bilans humains font actuellement état de plus de 2 300 personnes décédées et de plus de 9 000 personnes blessées [1] dans ces deux pays. De nombreuses personnes sont encore coincées sous les décombres et le nombre de victimes peut encore évoluer, à mesure que les opérations de sauvetage et d’évacuation progressent. Les infrastructures vitales des deux pays ont également été touchées. On recense déjà plus de 1 700 bâtiments détruits en Turquie.
« Des milliers de personnes ont été blessées. Elles ont tout perdu et sont choquées par le terrible séisme et la série de répliques de ce lundi en Turquie et en Syrie », explique Myriam Abord-Hugon, directrice du programme Syrie chez HI. « C'est actuellement la saison hivernale dans ces deux pays et les personnes doivent faire face au froid et aux intempéries après avoir perdu leur maison et leurs biens. Il est urgent de leur apporter de l'aide. »
Les populations en Syrie étaient déjà très fragilisées par les récents violents combats et une grave crise humanitaire, résultat d’une guerre qui sévit depuis 12 ans.
L’intervention d’urgence de HI
Face à ce type de crise, HI déploie ses équipes pour porter assistance aux victimes de séisme. Les équipes de HI vont proposer des services de réadaptation physique et fonctionnelle aux personnes blessées par le tremblement de terre, afin qu’elles puissent regagner en mobilité et éviter ainsi le développement de conséquences à long-terme.
« Nous nous attendons à un énorme besoin en réadaptation », déclare Myriam Abord-Hugon. « Il y a des milliers de blessés et beaucoup de ces blessures peuvent s'aggraver ou se transformer en handicaps permanents si les personnes ne reçoivent pas les services de réadaptation appropriés. Par ailleurs, les rescapés ont subi des traumatismes importants et auront besoin de soutien psychosocial. »
HI va également déployer des activités de soutien psychosocial, afin d’apporter des premiers secours psychologiques aux personnes touchées par la catastrophe. Des séances de soutien individuel seront proposées et une équipe mobile sera envoyée sur le terrain.
Par ailleurs, pour répondre aux besoins des personnes les plus vulnérables, HI veillera à mettre au cœur de sa réponse les personnes âgées et les personnes handicapées. L’association organisera des distributions d’aides à la mobilité (telles que des fauteuils roulants, des cannes ou des déambulateurs) et travaillera avec d’autres ONG pour que les besoins spécifiques de ces personnes soient pris en compte.
Enfin, HI mène actuellement des évaluations sur place afin de décider d’une possible mobilisation supplémentaire, nécessaire pour faire face aux besoins immenses de la population.
HI est présente dans la région depuis 2012
En mai 2012, HI a lancé sa réponse à la crise syrienne en lançant des opérations dans les pays voisins - Liban et Jordanie. L’association a ensuite développé des activités dans la région à partir de novembre 2012.
Aujourd'hui, HI mène des activités de réadaptation physique ainsi qu'un soutien psychosocial aux personnes handicapées et aux personnes blessées. Ces activités incluent la fourniture d’aides à la mobilité et de services d’appareillage (prothèses et orthèses).
Enfin, HI mène des opérations de déminage et gère des campagnes de sensibilisation aux risques auprès des populations, pour prévenir les accidents causés par les restes explosifs de guerre.
[1]Chiffres au lundi 6 février à 15 heures (heures françaises)