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Jalal, 30 ans, pourra bientôt remarcher

Réadaptation Urgence
Syrie

Jalal (30 ans) été grièvement blessé lors d’un bombardement dans sa ville, en  Syrie. Amputé des deux jambes suite à cet accident, il suit des sessions de kinésithérapie, dans l’espoir de retrouver un peu de sa mobilité. Il sera également bientôt appareillé de prothèses, qui lui permettront de marcher à nouveau. Handicap International apporte son aide à la population en Syrie, grâce au soutien du service de la Commission européenne chargé de l'aide humanitaire et de la protection civile (ECHO) et de son partenaire local dans le pays.

Jalal, lors d’une session de réadaptation.

Jalal, lors d’une session de réadaptation. | © Handicap International

« Je ne pensais pas me retrouver, un jour, dans cette situation », explique Jalal aux professionnels de l’association. Installé sur l’une des banquettes du centre de santé, prêt pour une nouvelle séance de kinésithérapie, il raconte :

« C’était un jour de printemps, il y a trois ans. J’étais parti au marché, pour acheter du pain pour ma famille. Alors que je marchais au milieu des étals, j’ai entendu des bruits d’avions, au loin. Je ne m’en suis pas inquiété, pensant que ceux-ci bombarderaient les lignes de front, pas un simple marché. Mais c’est sur nous que, quelques minutes plus tard, les bombes se sont abattues. Je me suis écroulé et quand j’ai ouvert les yeux, la plupart des gens autour de moi étaient morts. Ceux qui étaient encore vivants criaient à l’aide, désespérément. »

« J’ai remercié Dieu d’être l’une de ces personnes encore en vie, mais quand j’ai tenté de me remettre debout, j’ai réalisé que mes jambes ne me portaient plus. Je baignais dans une mare de sang et j’ai compris que j’avais été blessé. Des ambulances ont commencé à arriver et m’ont emmenée à l’hôpital. Les médecins m’ont immédiatement amputé les deux jambes. » 

Depuis son accident, Jalal ne peut plus travailler. Ses deux frères, chauffeurs, subviennent à ses besoins. Le Syrien admet que l’une des choses qui lui manque le plus est de pouvoir conduire, des motos ou des voitures.

Depuis plusieurs mois, Jalal prend part à des séances de kinésithérapie. Il souhaite retrouver sa mobilité et fait déjà beaucoup de projets. Il aimerait pouvoir ouvrir une concession automobile : une autre façon de vivre sa passion au quotidien. « Lorsque nous avons rencontré Jamal », explique le kinésithérapeute, « ses muscles étaient très affaiblis. Nous avons fait de nombreuses séances pour le préparer à remarcher, une action particulièrement difficile pour un double-amputé. » Bientôt, Jalal sera appareillé de deux prothèses. Ses efforts lors des sessions de kinésithérapie portent leurs fruits, ce qui semble ravir le Syrien. « J’aimerais remercier tout le personnel de santé qui m’a permis d’en arriver là et qui a pris soin de moi », conclue-t-il. Depuis le début de la crise syrienne, Handicap International et ses partenaires locaux ont appareillé plus de 2 000 personnes en prothèses et orthèses, dans le pays.

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