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« Je ne pouvais plus sortir de chez moi, c’était trop dangereux»

International

Imad a 27 ans. En 2013, il a été victime d’un bombardement à Homs, en Syrie. Un éclat d’obus a atteint sa colonne vertébrale et il est désormais paralysé. Arrivé au Liban peu après cet incident, il est pris en charge par Handicap International, qui lui a fourni un fauteuil roulant ainsi que des sessions de kinésithérapie.

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En 2013, Imad a été victime d’un bombardement à Homs, en Syrie. Un éclat d’obus a atteint sa colonne vertébrale et il est désormais paralysé. Arrivé au Liban peu après cet incident, il est pris en charge par Handicap International | © P.Poulpiquet/Handicap International

« Imad va arriver », explique la kinésithérapeute de l’hôpital général de Tripoli, lorsqu’on attend le Syrien. « Il est coincé dans son immeuble car l’ascenseur ne fonctionne pas. Il faut que l’électricité revienne… », dit-elle alors, visiblement habituée à ces situations. Une dizaine de minutes plus tard, Imad fait son entrée dans la salle de réadaptation de Handicap International. Alors qu’il commence sa session de kinésithérapie, il confie : « On ne s’imagine jamais qu’on sera un jour paralysé… En Syrie, j’étais maçon et je menais une vie simple mais c’était pour moi la plus belle des vies. Je travaillais la journée et le soir, je rentrais auprès de ma famille, pour me reposer. Je n’avais pas de problèmes… Et puis, la guerre est arrivée et tout a changé. »

A cette époque, Imad vit à Bab Al Amr, l’un des quartiers de Homs les plus touchés par le conflit syrien. « J’ai dû arrêter de travailler : je ne pouvais plus sortir de chez moi, c’était trop dangereux », explique-t-il. En 2013, alors que la guerre gagne en intensité, la maison d’Imad est bombardée. « Nous nous sommes réfugiés au premier étage, mais un missile est tombé chez nous. Mes deux frères sont morts sur le coup et moi, j’ai reçu des éclats d’obus dans le cou. Ma paralysie est très dure à vivre mais ce qui me fait le plus mal, c’est la mort de mes frères. Ce n’était que des adolescents, ils avaient la vie devant eux. »

Peu après cet incident, Imad se réfugie au Liban avec sa sœur et ses parents. « Cela m’a pris deux mois pour arriver ici, à cause de ma situation. La vie dans ce pays est compliquée, surtout pour les personnes handicapées. Nous dépendons de l’aide de ceux qui veulent bien nous la donner. L’homme n’est rien sans les autres… » La session de kinésithérapie touche à sa fin. Il roule son fauteuil jusqu’au seuil de la porte et ajoute : « J’espère que mon message voyagera loin. »

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