« Je veux devenir médecin, pour aider les personnes avec un handicap. »
Anwar a 9 ans. Il y a 4 ans, alors que sa famille fuyait les bombardements à Sana’a, capitale du Yémen, sa jambe est touchée par un éclat de métal. Il est amputé quelques heures plus tard.
Séance de jeu au centre de rééducation de Sana'a | © HI
Anwar avait 5 ans quand les bombes l’ont tiré du sommeil. Alors qu’il tentait de fuir avec sa famille et ses voisins, sa jambe est gravement blessée. Amputé, il refusait d’accepter la perte de sa jambe. HI l’a aidé à accepter sa condition et l’a soutenu dans sa nouvelle vie.
Le traumatisme de l’amputation
Quand il s’est réveillé à l’hôpital et a réalisé qu’il était amputé, le jeune Anwar s’est mis à hurler. Personne n’arrivait à calmer ses pleurs : le petit garçon était inconsolable. Il ne comprenait pas la disparition de sa jambe et la réclamait à ses proches en permanence. Même après sa sortie de l’hôpital, la douleur et l’incompréhension ne l’ont pas quitté : à l’école, il se coupait des autres et ne participait pas aux activités. L’hôpital lui a fourni une prothèse mais elle était trop lourde: il devait se déplacer avec des béquilles, ce qui réduisait considérablement sa mobilité.
Le soutien d’HI
Lorsque les équipes HI rencontrent Anwar, le petit garçon est effrayé et replié sur lui-même. La perspective d’une prothèse à sa taille lui redonne espoir. Aiman Al Mutawaki, kinésithérapeute des équipes HI au centre de rééducation de Sana’a, l’accompagne dans le processus. Le jeune patient est particulièrement enthousiaste. Il bénéficie également d’un soutien psychologique adapté à son âge. La thérapie calme ses angoisses et lui permet de réaliser qu’il n’est pas seul : d’autres sont amputés, comme lui.
Aujourd’hui, Anwar est sorti de son isolement et se mêle de nouveau aux enfants de son âge. A l’école, il dessine et joue au football avec ses amis. Il étudie très sérieusement :
‘Je veux devenir docteur pour aider les personnes handicapées, et aider ma famille’.