8 mars, journée internationale des droits des femmes. Les femmes handicapées près de dix fois plus exposées aux violences sexuelles.
Ce 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, HI rappelle que plus d’une femme sur trois subit des violences. Et les femmes handicapées sont particulièrement exposées. HI vise à prévenir les risques de violence et à leur apporter un soutien psychologique et médical.
©Rosalie Colfs/HI
Dans le monde, 35%[1] des femmes et des filles sont exposées à des violences physiques, émotionnelles ou sexuelles de la part d’un partenaire intime ou d’une autre personne. Ces violences constituent une violation majeure de leurs droits[2]. Les femmes et les filles handicapées[3] sont près de dix fois plus exposées aux violences sexuelles.
A cause de nombreux stéréotypes sociaux et culturels, les femmes n’ont pas toujours le droit d’avoir une sexualité responsable, satisfaisante, et de décider d’avoir des enfants quand elles le souhaitent. De plus, les femmes handicapées, qui sont souvent très proches, voire dépendantes, d’autres adultes de leur entourage, sont encore plus vulnérables. Ces violences entrainent de nombreux problèmes de santé, des traumatismes psychologiques et une exclusion sociale et économique.
Depuis plus de 25 ans, HI mène des projets de lutte contre les violences dans le monde[4], notamment en sensibilisant les femmes au sujet de leurs droits et en renforçant leur pouvoir de décision. Au Rwanda, depuis 1994, HI apporte un soutien psychologique aux victimes de violences physiques et sexuelles, et met en place des groupes de paroles. Au Rwanda, Burundi et Kenya, HI lutte également contre les violences sexuelles envers les enfants, dont les enfants handicapés, trois ou quatre fois plus exposés aux risques de violence.
« Les violences faites aux femmes et aux filles handicapées sont invisibles, mal connues et peu prise en compte. Ces projets sont essentiels pour leur permettre de se reconstruire, de sortir de l’isolation et de participer à la communauté. Mettre fin à ces violences est une priorité », explique Bénédicte de la Taille, experte en protection contre les violences pour HI.
Making it Work
Avec le projet Making it Work, HI collabore avec les organisations de personnes handicapées et les organisations féministes. L’association donne de la visibilité aux bonnes pratiques innovantes (formation de femmes, activités de sensibilisation, etc.) relatives à la protection des droits des femmes. L’association vise[5] également à ce que les voix des femmes soient entendues et à ce que les risques qu’elles courent (violence, abus, exploitation) soient pris en compte dans les projets menés par de nombreuses organisations (humanitaires, liées à la défense des droits de l’homme, actives dans la lutte contre les violences basées sur le genre). Plus d’infos : https://www.makingitwork-crpd.org