« Rencontrer d’autres personnes amputées m’a redonné espoir »
Ahed est diabétique. Des complications lui ont coûté sa jambe. Grâce aux séances de rééducation et aux thérapies de groupe au centre Zarqa (Jordanie) soutenu par HI, il se reconstruit.
Ahed, réalise ses exercices de rééducation au centre de rééducation de Zarqa | ©Oriane van den Broeck / HI
La vie après une amputation
Il y a un an, Ahed a dû être amputé de la jambe droite. Depuis, Manal, kinésithérapeute au centre de rééducation de Zarqa, en Jordanie, l’aide à rapprendre à marcher. Elle lui a appris les bons gestes pour exercer les muscles de sa jambe à la maison. Grâce à ces séances, Ahed est aujourd’hui capable de garder l’équilibre et de se déplacer avec des béquilles. « Je pensais qu’il me faudrait au moins 3 ans pour marcher à nouveau mais il m’a fallu seulement 4 mois », confie Ahed.
Programme de rééducation personnalisé
Le partenariat entre le centre de Zarqa et HI a permis à Ahed de bénéficier gratuitement de nombreux services. L’ergothérapie, la kinésithérapie, la pose d’une prothèse, un soutien psychologique… L’appui apporté par HI est complet.
Pour HI, il est important de mettre en place le programme de rééducation avec le patient. Sa motivation et ses objectifs en sont le point de départ. L'état psychologique d’Ahed s’est déjà beaucoup amélioré. L’équipe confie qu’il est un homme nouveau : « Au début, mon niveau de motivation était à zéro. J’avais le sentiment qu’il n’y avait plus rien à faire. Mais tout a changé et aujourd’hui je sais que je peux tout réaliser, je pourrais même courir si je le voulais », ajoute Ahed.
Thérapie de groupe
HI a mis en place des thérapies de groupe. Elles permettent aux patients atteints des mêmes troubles de se rencontrer. Ahed a pu sortir de son isolement et rencontrer d’autres personnes vivant une situation similaire à la sienne. Les membres du groupe se sont aperçus qu’Ahed souffrait beaucoup de son amputation. Ils se sont donné pour mission de le motiver à la rééducation. Ils lui ont rendu visite pour lui remonter le moral. Ce groupe permet aux patients amputés d’être témoins des diverses étapes de la rééducation et de voir la réalisation concrète de leurs objectifs.
Reprendre confiance en soi
« Je voulais être comme tout le monde, prendre part à des activités sociales et sortir de chez moi. Mais juste après mon amputation m’a santé s’est dégradée et j’ai dû commencer une dialyse pour que mes reins continuent à fonctionner. J’étais déprimé. Quand j’ai rencontré d’autres patients amputés, ma motivation est remontée en flèche. J’ai pensé : s’il peut marcher, pourquoi est-ce que je ne le pourrais pas ? » explique Ahed. Grâce aux sessions de kinésithérapie et aux différents appareillages dont il a bénéficié, Ahed est aujourd’hui pleinement autonome dans ses déplacements.