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Tchad : les blessés du conflit au Soudan soutenus par HI à l’hôpital d’Adré

Urgence
Tchad

400 000 personnes ont passé la frontière du Tchad pour fuir le conflit au Soudan voisin. De nombreux blessés par balle ont besoin des soins médicaux, chirurgicaux et en réadaptation.

L'hôpital d'Adré soutenue par MSF, partenaire de HI

L'hôpital d'Adré soutenue par Médecins sans frontières - France, partenaire de HI | © HI

À l’hôpital d’Adré, à la frontière avec le Soudan

HI travaille en partenariat avec Médecins sans frontières France (MSF-F) à l’hôpital d’Adré pour venir en aide aux blessés du conflit au Soudan. HI a déjà apporté des soins à plus de 150 personnes depuis juillet dernier.

Une équipe HI composée de trois experts en réadaptation et en kinésithérapie (6 à terme) collabore avec la kinésithérapeute de MSF et apporte son aide à une vingtaine de patients par jour.

Nombre d’entre eux subissent une opération chirurgicale dispensée par MSF ; HI assure les soins en réadaptation.

Les blessures par balle

Les blessés sont principalement des hommes, blessés par balle aux membres, inférieurs mais les cas de traumatisme crânien sont également nombreux.

Les blessures par balle nécessitent souvent de la réanimation, de la chirurgie et parfois une amputation. Elles peuvent provoquer des douleurs insupportables, de larges plaies associées à des infections, des limitations fonctionnelles qui engendrent parfois un handicap permanent, surtout en l’absence de réadaptation précoce.

Une longue convalescence

Selon le type de traumatisme (fracture, traumatisme crânien, impotence fonctionnelle liée à une plaie, etc.), la réadaptation peut parfois prendre des mois, voire des années : c’est une convalescence longue qui engendre une invalidité temporaire et rend le patient inapte à de nombreuses activités du quotidien. HI interviennent ainsi très tôt pour optimiser les capacités fonctionnelles, prévenir les complications, favoriser la guérison et améliorer l’autonomie des patients.

HI met en place dans les prochains jours une équipe pour apporter un soutien psychosocial aux victimes du conflit soudanais.

« Les besoins sont importants et vont continuer à augmenter. Heureusement, nous avons commencé à proposer des soins en réadaptation très tôt. Nous voyons l'impact sur les patients qui commencent à remarcher et qui retrouvent le sourire. Nous voulons donner rapidement de l'autonomie au maximum de patients, et montrer aux aidants, le plus souvent les parents, le maximum d'exercices fonctionnels pour continuer à aider les patients, surtout ceux qui ont des atteintes neurologiques (hémiplégie, paraplégie, etc.) et pour lesquels il faut une prise en charge de longue durée... »

Natoyallah Djimingaye, dit Wilfreed, kinésithérapeute chez HI

Le rôle essentiel des aidants

Les équipes médicales de l’hôpital travaillent 7 jours sur 7. L’hôpital d’Adré est surchargé et les patients retournent rapidement dans les camps alentours, selon leur état, pour libérer des lits et accueillir de nouveaux patients.

Les équipes de HI essaient de donner le maximum d’informations aux aidants, le plus souvent des parents, en leur montrant les gestes simples à répéter une fois qu’ils auront quitté l’hôpital, pour s’assurer que le patient continuera les exercices nécessaires à sa rééducation.

Restaurer la piste d’atterrissage d’Adré

Atlas Logistique, division logistique de HI, a lancé la réhabilitation de la piste d'atterrissage d'Adré, qui devrait être achevée au courant du mois de septembre. Elle favorisera l’acheminement du matériel et personnel humanitaire.

Atlas Logistique a également mis à disposition des organisations humanitaires internationales et locales un entrepôt de stockage pour le matériel humanitaire.

Contexte

« Des centaines de personnes fuient chaque jour la guerre au Soudan pour se réfugier au Tchad, un des pays les plus pauvres au monde et qui n’a pas la capacité d’accueillir autant de personnes en détresse. Elles ont tout perdu et elles manquent de tout : d’abri, d’eau, de nourriture, etc. Un grand nombre d’entre elles sont blessées et ont besoin de soins médicaux et en réadaptation afin d’éviter un handicap permanent. Cette crise, malheureusement, s’installe dans la durée et peu de bailleurs semblent aujourd’hui prêts à soutenir les opérations humanitaires pour aider les réfugiés soudanais. C’est une crise humanitaire grave et pourtant invisible. A Adré, à la frontière tchadienne avec le Soudan, HI s’efforce de répondre à l’urgence. Nous lançons un appel aux Etats donateurs sur la nécessité impérieuse de soutenir la réponse humanitaire face à une crise qui va grossir et s’installer dans le temps. »

Florence Daunis, directrice des opérations internationales chez HI

Depuis mi-juin, 1 500 à 2 000 personnes fuient chaque jour le Soudan, en proie à une guerre depuis avril dernier. Ils passent par le Darfour et arrivent finalement au Tchad. Au total, près de 400 000 personnes sont aujourd’hui au Tchad – dont la moitié à Adré. 86 % d’entre elles sont des femmes et des enfants. Le Tchad est parmi les pays les plus pauvres au monde.

Plus de 2 500 blessés ont déjà été recensés. L’hôpital de district d’Adré, soutenu par Médecins sans frontières, a une capacité de 200 lits, et son taux d’occupation est largement dépassé.

Les patients sont en majorité des hommes, principalement blessés par balle, avec des fractures et des traumatismes complexes. Il n’y a pas de service de réadaptation et de support psychologique en dehors des activités mises en place par HI.

La saison des pluies a commencé, et des vents violents s’abattent sur les camps improvisés des réfugiés. Un grand nombre de réfugiés n’a pas accès à l’eau potable, et les besoins en nourriture, hygiène, protection, abris et santé sont également criants.

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