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Trois roues qui changent tout

Réadaptation Secourir les déplacés/réfugiés
Ethiopie

Nyadouth, 16 ans, découvre la liberté grâce au tricycle fourni par Humanité & Inclusion (HI) et à l’éducation. Elle prouve à la communauté de réfugiés du camp de Nguenyyiel que le handicap n’est pas synonyme d’incapacité.

Nyadouth (à droite) utilisant le tricycle mobilisateur fourni par HI, avec son oncle (à gauche).

Nyadouth (à droite) utilisant le tricycle mobilisateur fourni par HI, avec son oncle (à gauche). | © Till Mayer / HI

Nyadouth Goy ne veut même plus penser à sa vie d’avant. La jeune fille ne pouvait pas se déplacer seule ni aller à l’école, et sa propre mère était convaincue que son handicap était une malédiction de Dieu. Nyadouth vient d’Ochom, une ville du Soudan du Sud, mais elle vit depuis plusieurs années dans le camp de réfugiés de Nguenyyiel, dans la région Gambela, en Éthiopie. Sa vie a changé lorsque HI lui a fourni un fauteuil roulant, puis un tricycle : elle pouvait enfin se déplacer librement ! L’équipe de HI a ensuite convaincu sa mère que les enfants handicapés devaient aussi aller à l’école. Grâce au soutien psychosocial, Nyadouth a beaucoup plus confiance en elle aujourd’hui. Elle a des amis, elle aide sa communauté religieuse et c’est une élève appliquée, qui fait la fierté de sa mère. Elle travaille également pour une autre organisation en tant que relais communautaire. Elle enseigne les bonnes pratiques d’hygiène aux habitants du camp, participe à tous les événements de sensibilisation communautaire organisés par HI pour les droits et l’inclusion des personnes handicapées, et partage son expérience avec courage.

Le handicap n’est pas synonyme d’incapacité

« J’avais une vie difficile avant de rencontrer l’équipe de HI », explique Nyadouth, âgée de 16 ans. La seule chose qu’elle pouvait faire, c’était ramper sur le sol – qu’il soit sec ou boueux. Aller aux toilettes était particulièrement difficile. Elle avait seulement trois ans quand son père est mort. Sa mère n’avait pas le temps de s’occuper d’elle et ressentait sa présence comme un fardeau. L’école locale ne l’a pas non plus acceptée. Nyadouth n’avait pas l’occasion d’interagir avec d’autres enfants, d’apprendre ni de se faire des amis. Le fauteuil roulant fourni par HI a été une première étape vers l’indépendance.

Il a ensuite fallu faire comprendre à sa famille et à son entourage que Nyadouth avait également le droit de faire ses propres choix, que les enfants handicapés ne devaient pas être victimes de discrimination et qu’ils avaient les mêmes droits que les autres. Nyadouth a bénéficié de soutien psychosocial, de toilettes accessibles, puis d’un tricycle pour pouvoir se déplacer seule. « Grâce au tricycle et au soutien de HI, j’ai davantage confiance en moi. Je peux maintenant surmonter les obstacles liés à mon handicap », déclare fièrement Nyadouth. Elle est aujourd’hui un modèle pour toutes les personnes handicapées. Elle participe à des événements et prouve que le handicap n’empêche pas l’éducation. Quant à sa mère, elle n’assimile plus le handicap à l’incapacité. « Je suis si heureuse de voir ma fille se déplacer en toute autonomie d’un endroit à l’autre », souligne-t-elle. Mère de six autres enfants, elle a compris que Nyadouth est maintenant beaucoup plus indépendante. Sa fille grandit comme toutes les autres filles du camp. Elle a un petit ami depuis peu et le jeune couple a déjà promis de se marier et de prendre soin l’un de l’autre.

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