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« Je crains que le nombre de morts continue à augmenter... »

Réadaptation Urgence
Syrie

Sharif (nom d’emprunt) est chirurgien dans un hôpital partenaire de HI dans le nord de la Syrie, près de la frontière turque. Il raconte ce qu'il voit après le tremblement de terre du 6 février.

Devant un bâtiment détruit par le tremblement de terre

Devant un bâtiment détruit par le tremblement de terre | © HI partner in North Syria

Les hôpitaux sont débordés

« Je travaille dans un hôpital près de la frontière entre la Syrie et la Turquie. Nous sommes tous épuisés, après avoir travaillé 30 heures d'affilée. La pression sur nous tous est intense. La plupart des personnes dont les maisons se sont effondrées sont mortes.

Je suis sous le choc. C'est la première catastrophe de cette ampleur que je vis... Nos équipes hospitalières, moi y compris, sont fatiguées, mais nous ne pouvons pas nous arrêter de travailler. Les ambulances continuent d'aller et venir, et nous sommes profondément désolés et tristes pour toutes les victimes...

Nous traitons de nombreuses personnes souffrant de blessures graves, de membres écrasés et de plaies complexes... La situation est très mauvaise...

Tout le monde sous le choc

De nombreux bâtiments sont détruits, et les équipes de secours n'ont pas assez de matériel ou de personnel pour sauver tout le monde.

Notre hôpital manque d'éléments essentiels comme des lits, de la nourriture, des poches de sang et des kits chirurgicaux. Nous devons utiliser 750 litres de carburant pour nos générateurs chaque jour afin d'alimenter les équipements médicaux, et je crains que nous n'en manquions bientôt.

Toutes les personnes que nous rencontrons sont en état de choc. Les gens crient. Une femme a perdu son bébé de six mois et ses deux filles, et elle ne peut s'empêcher de demander "Où est mon bébé ? Où sont mes filles ?" Les gens deviennent fous de tristesse. Je suis tellement désolé pour eux...

Des températures glaciales

Certains blessés refusent de se faire opérer tant qu'ils n'ont pas de nouvelles de leurs proches. C'est une source de grande détresse. Nous ne savons pas quoi leur dire quand ils demandent des nouvelles de leurs proches... Beaucoup de nos employés ont également perdu des membres de leur famille aussi.

Il fait très froid et il pleut ces jours-ci, et les opérations d'urgence sont difficiles. Dans certaines zones, il est trop dangereux de s'approcher des bâtiments car ils pourraient s'effondrer.

Je crains que le nombre de morts ne continue à augmenter, car il y a encore beaucoup de personnes piégées dans les décombres que nous ne pouvons pas secourir. »

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Fatou Thiam

 

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