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4 choses à savoir sur …. Le bambou

Droits Mines et autres armes Réadaptation Santé Urgence
Bangladesh Cambodge

Le bambou pousse naturellement dans une vingtaine de pays où HI intervient. Symbole historique de HI, le bambou est régulièrement utilisé par nos équipes, notamment en Asie.

Un petit garçon est accroupi avec un grand sourire au milieu de son habitation faite de bambou

Un jeune enfant sur l'île de Yojakarta, Indonésie | © Philippe Merchez / Handicap International

C’est un symbole historique pour HI !

1982. Thaïlande. Le camp de réfugiés cambodgiens de Khao I Dang accueille 160 000 survivants du régime des Khmers Rouges. Parmi eux, des milliers de personnes amputées, principalement victimes de mines.


Deux médecins français, Jean-Baptiste Richardier et Claude Simonnot, décident de concevoir des appareils orthopédiques simples, faits avec des matériaux locaux, peu coûteux et connus des populations.

 

« L’objectif est de remettre le plus rapidement possible la personne debout, après l’amputation. Ces premiers pas peuvent se réaliser entre des barres parallèles en bambou, puis avec une paire de béquilles en bambou pour un enfant. Quelques semaines plus tard, la personne est appareillée d’une prothèse réalisée en cuir, bois et acier, des matériaux toujours locaux et plus durables. » Isabelle Urseau, Directrice Technique Réadaptation de HI


C’est ainsi que les premières prothèses temporaires en bambou sont produites. Le bambou est notamment utilisé pour la partie basse de la prothèse, appelée le « pilon ». La partie haute est réalisée en bandes plâtrée renforcées de colle à bois, cette partie sera régulièrement refaite. L’ensemble reste léger ce qui permet plus facilement les premiers pas de la personne.


HI est toujours présente au Cambodge et y mène des projets de réadaptation, principalement au centre de réadaptation de Kampong Cham.


Emilie Vath, l’une des premières personnes appareillées par HI à l’aide d’une prothèse en bambou

 

Alors que cette cambodgienne fuyait l’arrivée des Khmers rouges avec sa famille, elle a perdu sa jambe gauche dans l’explosion d’une mine antipersonnel. Les équipes de Handicap International, toute jeune ONG à l’époque, la rencontre dans le camp de Khao I Dang et propose de l’appareiller avec une prothèse faite en bambou.

« Dans le camp, il y avait un atelier qui faisait beaucoup de bruit et dès que j’ai pu me déplacer avec des béquilles, je suis allée voir de quoi il s’agissait. Dans l’atelier, il y avait des marteaux, des morceaux de bambou et des tiges de fer. Un des ouvriers m’a vue et il m’a expliqué : Nous fabriquons des prothèses en bambou pour des enfants comme toi. Elles serviront aux personnes amputées à cause des mines antipersonnel.
 Je suis rentrée en courant chez mes parents et j’ai crié : « Maman, il y a un atelier où ils font des jambes ! Pour des enfants comme moi ». »


Vous pouvez réécouter son histoire ici 

Le bambou peut servir à déplacer une énorme bombe, comme au Laos…

 
Les équipes de déminage de HI au Laos ont été récemment alertées de la présence d’une énorme bombe aérienne en contrebas d’un petit village de la province de Phongsaly, à proximité d’une rivière. Il s’agit très certainement d’une bombe larguée par l’armée américaine pendant la Guerre du Vietnam. Nos collègues ont utilisé des morceaux de bambous afin de pouvoir transporter la bombe en dehors du village et la détruire en toute sécurité. Au total, depuis 2006, les équipes de HI ont détruit plus de 45 000 engins explosifs au Laos.


C’est aussi le matériau préféré des kinés de HI au Bangladesh :


Résistant, flexible, le Bambou est surtout disponible partout sur le territoire… Dans le camp de réfugiés de Cox’s Bazar où HI mène des projets de réadaptation, par exemple, la très grande majorité des abris sont faits en bambou.


C’est donc un matériau naturel et durable de choix pour nos équipes. Les kinésithérapeutes de HI utilisent le bambou afin de fabriquer différents types d’appareils d’assistance et favoriser la mobilité des personnes handicapées :  des rampes d’accès, des barres parallèles... L’objectif ? Donner les moyens aux personnes que l’on soutient de fabriquer et utiliser eux-mêmes ces produits, sans avoir besoin de ressources importantes ou d’installations spécialisées.

 

 

 

 

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