Goto main content

7 choses à savoir sur le conflit au Soudan

Prévention Urgence
Tchad

Le 15 avril 2023 un conflit armé a éclaté au Soudan. Dès le mois de mai 2023, Humanité & Inclusion s'est mobilisée à l'Est du Tchad pour soutenir et prendre en charge les réfugiés soudanais fuyant la violence.

Deux femmes échangent et écoutent leur paires.

Février 2024, région de Adré. Des femmes réfugiées participent à un groupe de parole pour faire face à leur traumatisme. | © M. Degue Mohassingar / HI

Données générales à propos du conflit

Une crise majeure dont les besoins peinent à être couverts

Le 15 avril 2023 un conflit armé, opposant les Forces armées soudanaises (SAF), et les Forces de soutien rapides (RSF) a éclaté à Khartoum au Soudan, avant de s’étendre rapidement à d’autres régions du pays. Ce conflit dévastateur intervient dans un contexte de crise chronique, et fragilise encore davantage le pays où les besoins humanitaires étaient d’ores et déjà immenses. Malgré son ampleur, cette crise peine à obtenir des soutiens financiers à la hauteur de ses enjeux : en 2023, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) estimait que les besoins n’étaient couverts qu’à hauteur de 43%. En 2024, OCHA estime à 2,7 milliards de dollars les financements nécessaires pour apporter une aide aux populations.

Un conflit aux conséquences désastreuses

Après des années de crise prolongée, ce conflit d’une ampleur alarmante fait de nouveau plonger le Soudan dans une catastrophe humanitaire considérable. La flambée de violence et d’insécurité depuis le mois d’avril 2023 a entraîné un grand nombre de victimes civiles, des dommages durables aux infrastructures essentielles ainsi que des déplacements de population à grande échelle.
Aujourd’hui, les Nations Unies estiment que près de 25 millions de personnes nécessitent une protection et une assistance vitale. 

Des déplacements de populations sans précédents

Le Soudan est actuellement confronté à la plus grande crise de déplacement interne au monde et à la plus importante crise de déplacements d’enfants : plus de 8,4 millions de personnes ont été déplacés à l’intérieur et à l’extérieur du pays depuis avril 2023, dont 3 millions d’enfants selon OCHA. Parmi eux, plus d’1,7 million de personnes ont fui les conflits pour trouver un refuge dans les pays voisins : près de 610 000 personnes ont rejoint le Soudan du Sud, plus de 560 000 le Tchad, 500 000 l’Égypte, plus de 50 000 en Éthiopie et près de 30 000 en République Centrafricaine.

Une insécurité alimentaire grandissante

D’après les Nations Unies, près d'une personne sur trois au Soudan souffre d'insécurité alimentaire aiguë, soit 18 millions de personnes. Une catastrophe principalement due à l’intensification des conflits sur l’ensemble du territoire soudanais et de la montée des violences intercommunautaires, l’augmentation des prix des denrées ainsi qu’une production agricole inférieure à la moyenne. Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) observe par ailleurs une hausse désastreuse des cas de malnutrition aigüe chez les jeunes enfants : au Tchad, environ 40% des enfants réfugiés sont concernés.

Les enfants, premières victimes du conflit

Un an après le début du conflit, 24 millions d'enfants voient leurs droits gravement violés. D’après les Nations Unies, des rapports inquiétants font état de viols, de refus d'accès à l'aide humanitaire et d'autres violations du droit international, y compris des violations des droits économiques et sociaux des enfants. Dans tout le pays, des écoles ont été détruites ou transformés en abris d'urgence pour les personnes déplacées à l'intérieur du pays, ce qui compromet le droit des enfants à l'éducation pour de nombreuses années et les expose au risque d'exploitation sexuelle et de traite des êtres humains.

Données spécifiques à la réponse de Humanité & Inclusion

Une réponse partout où cela est nécessaire

Déjà présent dans plusieurs pays voisins, Humanité & Inclusion (HI) s’est mobilisée dès les premières semaines du conflit pour porter assistance aux victimes ayant traversé les frontières du Soudan pour fuir le conflit. Tchad, Égypte, Soudan du Sud… De nombreux pays ont assisté à un afflux massif de réfugiés sur leur territoire. HI intervient ainsi sur les volets de la réadaptation et de la santé mentale pour prendre en charge leurs blessures et leur fournir les premiers secours psychologiques. Au Soudan, HI soutient également un partenaire local pour répondre à ces mêmes enjeux et garantir une meilleure protection aux populations vulnérables.

L’Est du Tchad, témoin de la violence subie par les Soudanais

Un an après que le conflit ait éclaté, plus 560 000 personnes ont traversé la frontière tchadienne en espérant y trouver un refuge, une protection ainsi qu’une aide médicale et psychosocial. Aujourd’hui Humanité & Inclusion (HI) intervient dans la région d’Adré, tout près de la frontière avec le Soudan, principalement dans les camps de réfugiés et l’hôpital d’Adré investi par Médecins Sans Frontières. Les équipes de HI Tchad y prodiguent au quotidien des soins et une écoute à cette population particulièrement vulnérable que sont les jeunes enfants, les femmes, les personnes âgées ou handicapées et toute personne ayant subie des violences dans leur pays. Au total, ce sont près de 900 réfugiés soudanais qui ont reçu une aide : 411 personnes ont été prises en charge pour des soins de réadaptation, 451 personnes ont bénéficié des premiers secours psychologiques. En parallèle, HI intervient également sur le volet logistique via sa division Atlas Logistique : une piste aérienne a été réhabilitée et des entrepôts construits pour garantir l’acheminement de l’aide humanitaire et sa bonne coordination.

Nos actions par pays

RELATIONS PRESSE

CANADA

Fatou Thiam

 

Aidez-les
concrètement

Pour aller plus loin

« Qui saura qu’elles ont besoin d’aide ? »
© H. Kostenko / HI
Prévention Santé Urgence

« Qui saura qu’elles ont besoin d’aide ? »

Les équipes de Humanité & Inclusion réalisent une évaluation des besoins dans un centre d’accueil de personnes déplacées, à Yurivka (Ukraine). La majorité d’entre elles, ont été impactées par les bombardements.

1 an après le séisme, deux jeunes femmes racontent le quotidien dans le Haut-Atlas
© K. Erjati / HI
Urgence

1 an après le séisme, deux jeunes femmes racontent le quotidien dans le Haut-Atlas

Toutes deux victimes du séisme, Hassna Hicham et Hassna Raouane, partagent avec Humanité & Inclusion leurs souvenirs et témoignent de la vie après la catastrophe au sein de leur communauté.

« Pour moi, j’allais mourir »
© K. Erjati / HI
Urgence

« Pour moi, j’allais mourir »

Naima habite à Tajgalt, une commune touchée par le séisme ayant frappé le Maroc en septembre 2023. Un an plus tard, elle revient sur cette catastrophe et l’impact qu’elle a eu sur sa vie.