Distribution de 700 kits d’urgence en Haïti : « De nombreuses victimes n’avaient pas encore reçu d’aide »
Trois mois après le passage de l’ouragan Matthew en Haïti, Handicap International poursuit ses activités de soutien aux personnes affectées. Plus de 700 kits d’urgence viennent d’être distribués aux victimes de la catastrophe, leur permettant notamment de reconstruire leur maison.
Premier transport par voies marines organisé fin octobre par l'équipe Atlas Logistique de Handicap International via la plateforme logistique mise en place par l'association. | © Handicap International
Plus de 750 000 victimes de la catastrophe ont pu bénéficier d’une aide grâce au soutien de la communauté humanitaire et du gouvernement (accès à l’eau potable, à la nourriture, à l’hygiène, aux soins de santé, etc.). Cependant, trois mois après la catastrophe, les besoins des victimes restent importants. Handicap International s’est adaptée à de nouvelles difficultés logistiques et continue de venir en aide aux victimes.
« Trois mois après la catastrophe, nous poursuivons notre intervention dans un contexte qui a été tendu fin décembre suite à l’annonce des résultats des élections, et se combine à certaines complications logistiques auxquelles nous étions déjà confrontés – routes coupées, difficultés d’accès aux populations vivant dans des zones reculées. Handicap International a récemment distribué plus de 700 kits d’urgence[1] aux victimes de la catastrophe. Pour certaines familles, qui n’avaient pas encore reçu d’aide, c’est un vrai soulagement. Ces kits vont les aider à pouvoir retrouver un abri durable », a expliqué Hélène Robin, responsable des actions d’urgence pour Handicap International.
Retour sur notre intervention :
Distribution de kits d’urgence
Handicap International a distribué plus de 700 kits d’urgence et d’articles ménagers[2] dans le département des Nippes afin de permettre aux personnes affectées de réparer leurs habitations et d’améliorer leurs conditions de vie.
Contraintes logistiques
L’ouragan Matthew et les inondations dans le Sud et le Nord du pays ont endommagé un grand nombre de routes et de ponts. Afin de favoriser l’acheminement de l’aide humanitaire auprès des populations reculées Handicap International a mis en place une plateforme logistique qui utilise les voies terrestres ou maritimes pour couvrir les départements du Sud, de Grand Anse et des Nippes. L’association a assuré 32 transports routiers et 12 transports maritimes et a déjà acheminé près de 400 tonnes de matériel humanitaire (abris, outils, kits d’hygiène), en collaboration avec d’autres organisations humanitaires.
Déblaiement
En soutien aux activités de déblaiements organisées par les communes de Grande Anse, Handicap International transporte les gravats et participe à la réouverture de routes incontournables pour l'acheminement de l'aide humanitaire et le redémarrage de l'activité économique.
Tenir compte des plus fragiles
L’association repère également les personnes les plus fragiles - chefs de ménage isolés, femmes enceintes, personnes âgées ou handicapées, dans le département de Grande Anse et du Sud, et accompagne les acteurs humanitaires afin qu’ils leur assurent un accès aux services humanitaires (soins de santé, éducation, réadaptation, etc.).
Réadaptation et soutien psychologique
Très rapidement après le passage de l’ouragan, deux équipes mobiles, composées de trois experts[3], ont été déployées dans la ville des Cayes afin de prendre en charge les personnes blessées. Chaque équipe a évalué l’état des hôpitaux et des services de réadaptation, a fourni des fauteuils roulants, des béquilles et des déambulateurs. Plus de 150 personnes ont bénéficié de séances de réadaptation. L’association a également mené des séances de soutien psychologique pour les victimes.
[1] Contenant une boite à outils, des cordes, des bâches et des fixations.
[2] Contenant des jerricanes, des moustiquaires, des filtres à eau et des lampes solaires.
[3] Dont un chef de projet spécialisé sur les besoins spécifiques - notamment en réadaptation, un chef de projet soutien psychologique, un kinésithérapeute et un travailleur social.