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“J’ai appris à accepter le handicap de ma fille”

Inclusion
Territoires Palestiniens Occupés

HI met en place un projet d’éducation inclusive à Gaza (Territoires palestiniens). Shahed, 14 ans, atteinte de paralysie cérébrale, bénéficie d’un soutien personnalisé. Sa famille est également accompagnée par l’association. 

Heba et sa fille, Shahed ©Oriane van den Broeck / HI

Heba et sa fille, Shahed | © Oriane van den Broeck / HI

A Gaza, Shehad, âgée de 14 ans, est atteinte de paralysie cérébrale. Elle et sa mère, Heba, bénéficient du soutien de HI dans le cadre du partenariat de l’association avec une école spécialisée. 

Soutenir les enfants et leur famille 

Shahed avait 7 mois quand sa mère, Heba, a observé des changements chez son bébé. Sa fille est alors diagnostiquée : elle est atteinte d’une forme d’infirmité motrice cérébrale. La situation a beaucoup angoissé Heba, qui ne s’y attendait pas du tout.

Grâce à l’intervention de l’association, Heba a tout d’abord bénéficié de séances de sensibilisation sur le handicap ; elle a participé à un groupe de soutien et à des entretiens avec une psychologue. L’objectif : déculpabiliser la jeune maman. 

Guider les parents

Les séances de sensibilisation guident les parents dans le parcours scolaire de leur enfant et les aident à gérer la situation de handicap. « Avant les séances, j’avais l’habitude de me diriger vers la psychologue de l’école au moindre problème, pour qu’elle intervienne. Aujourd’hui, j’ai appris à gérer toute seule. J’ai les compétences nécessaires pour soutenir ma fille : cela a eu un impact sur les autres membres de ma famille. Leur relation avec Shahed s’est améliorée », confie Heba. 

Changer la perception du handicap

Heba a également été formée à des techniques de gestion du stress, pour calmer son anxiété. Sa perception du handicap de sa fille a changé, ce qui a ouvert la voie à une meilleure intégration de Shahed dans son entourage. « J’ai appris à accepter le fait d’avoir un enfant handicapé. Avant, je préférais qu’elle reste à la maison. Mais aujourd’hui, j’insiste pour que ma fille soit avec moi, qu’elle fasse des rencontres et qu’elle participe à des événements », ajoute Heba. 

Le défi de l’intégration

Néanmoins, l’intégration de Shahed reste un défi : certains services restent difficiles d’accès et parfois, certaines personnes ne sont pas suffisamment informées. « Cela devient particulièrement compliqué lorsque Shahed a des problèmes de santé. J’ai du mal à communiquer avec le personnel médical : ils ne sont pas habitués à gérer des cas de paralysie cérébrale. Il y a aussi un manque de tolérance face au handicap. Certains médecins ont même refusé de recevoir ma fille en consultation », explique Heba.

Sortir de son isolement

Le volet psychosocial du projet a permis à Shahed et sa mère de sortir de leur isolement. L’adolescente bénéficie d’entretiens avec la psychologue de l’école. Depuis ces sessions, Shahed a commencé à se mêler aux autres élèves. Désormais, elle préfère jouer avec ses camarades, plutôt que seule, comme elle en avait l’habitude.

Heba, quant à elle, participe à un groupe de soutien, réunissant d’autres mères d’enfants handicapés. « J’ai beaucoup appris en écoutant leurs propres expériences. C’est une occasion unique, être entourée d’autres parents.

Nous restons en contact et aujourd’hui, je ne me sens plus seule »,

conclut Heba. 

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