Goto main content

"Les besoins de réhabilitation à long terme seront très élevés"

Urgence
Syrie

Amir est le directeur d'un hôpital orthopédique et de reconstruction, partenaire de HI dans la région d’Idlib, en Syrie, près de la frontière turque. Ils ont reçu 680 blessés en 3 jours.

Des personnes devant un immeuble effondré

Dans les zones sinistrées, rare sont les immeubles qui ont résisté au choc des secousses, après les puissants séismes qui ont frappé le Nord-Ouest de la Syrie. Les secousses ont causé la mort de milliers de personnes et ont fait s’effondrer des milliers d’immeubles, dans un pays déjà fortement impacté par 12 ans de guerre. | © HI partner / HI

Près de 700 patients en 3 jours

"Nous avons reçu 680 patients et réalisé 150 opérations chirurgicales au cours des trois derniers jours. L'ensemble des 150 membres du personnel est mobilisé depuis lundi pour faire face à l'urgence causée par le tremblement de terre.

L'hôpital est bondé de patients de tous âges : enfants, femmes, hommes... Ils souffrent tous du syndrome d'écrasement, d'amputation, de fractures, de muscles et de tissus endommagés et d'autres blessures causées par la chute de murs.

Nous travaillons de 4 heures du matin à minuit. Personnellement, je n'ai dormi que 10 heures en trois jours. 

De nombreuses amputationsDes personnes dans des décombres

Hier, les équipes de secours ont dû amputer la jambe d'une jeune fille de 13 ans qui était restée coincée pendant 20 heures dans les décombres. Il était impossible de la sortir des décombres car elle était coincée sous un mur. Ils ont dû l'amputer sur place.

Tous les patients que nous avons traités depuis lundi auront besoin d'une rééducation à long terme, et certains d'entre eux auront besoin de prothèses ou d'orthèses.

Par exemple, nous avons beaucoup de patients avec un fixateur externe ; ils auront besoin d'un suivi et d'une rééducation à long terme afin d'éviter un handicap permanent. Les personnes ayant des tissus ou des muscles endommagés ou des fractures ouvertes sont très longues à soigner et le risque d'infection est très élevé. 

Les personnes en état de choc

Aujourd'hui, le nombre de cas a légèrement diminué car ils trouvent moins de personnes sous les décombres, mais nous recevons plus de patients d'autres villes et de zones rurales.

La plupart des gens sont en état de choc. Certains restent silencieux, lorsque vous leur parlez, ils sont incapables de répondre quoi que ce soit. Certains sont désorientés ou très stressés... 

Mes équipes sont également épuisées. J'ai une expérience des urgences de guerre, et un tremblement de terre est peut-être plus terrifiant qu'un raid aérien. Il dure plus longtemps. Un raid aérien et une explosion ne durent qu'une ou deux secondes, vous êtes mort ou vous êtes vivant. Le tremblement de terre de lundi a duré plus d'une minute. C'était vraiment effrayant.

Mon expérience de la guerre m'aide à faire face à la situation actuelle.

Nos actions par pays

RELATIONS PRESSE

CANADA

Jahanzeb Hussain

 

Aidez-les
concrètement

Pour aller plus loin

Un nouveau départ pour les enfants victimes de malnutrition
© N. Lagrisi Lusilawo / HI
Réadaptation Urgence

Un nouveau départ pour les enfants victimes de malnutrition

L’Est de la RDC vit une crise majeure, exacerbée depuis janvier 2025. La conséquence : de nombreux enfants malnutris ont besoin de soutien pour rattraper des retards de développement.

Comment déminer un ancien champ de bataille
© HI
Mines et autres armes

Comment déminer un ancien champ de bataille

HI mène des opérations de déminage à Tabqa, dans le nord-est de la Syrie, zone sujette à de violentes batailles pendant le conflit, afin de rendre les terres aux villageois et aux agriculteurs.

“À Gaza, la réalité dépasse tout ce que j’ai vécu en urgence humanitaire”
© Violette Van Bever / HI
Réadaptation Urgence

“À Gaza, la réalité dépasse tout ce que j’ai vécu en urgence humanitaire”

Spécialiste de la réadaptation en contexte d’urgence, Violette Van Bever était à Gaza en avril et mai derniers pour soutenir les équipes de réadaptation de HI. Elle décrit un enfer humanitaire :