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Les enfants réfugiés rohingyas handicapés se distinguent grâce au soutien de HI

Inclusion Secourir les déplacés/réfugiés
Bangladesh

« En voyant les autres enfants jouer et en faisant des exercices de stimulation, Zesmin a enfin appris à nous appeler papa et maman. » Les parents de Zesmin, des réfugiés rohingyas vivant au Bangladesh, ont vu leur fille atteinte de trisomie 21, qui avait des difficultés à se déplacer et à communiquer, devenir une petite fille joyeuse et pleine de vie. « Nous avons suivi à la lettre les conseils de Humanité & Inclusion (HI). Et les résultats sont impressionnants. »

Zesmin, ne pouvait pas marcher. Grâce à la stimulation précoce, offerte par l’équipe Growing Together, Zesmin peut maintenant se tenir debout.

Zesmin, ne pouvait pas marcher. Grâce à la stimulation précoce, offerte par l’équipe Growing Together, Zesmin peut maintenant se tenir debout. | © Nicolas Axelrod-Ruom /HI

Toutes les deux semaines, Murad, agent de réadaptation pour HI, se fraye un chemin à travers le camp de réfugiés surpeuplé de Kutupalong, au Bangladesh. Il s’agit de l’un des plus grands camps au monde, qui abrite 500 000 Rohingyas ayant fui les violences ethniques au Myanmar. Un chemin étroit et poussiéreux mène jusqu’à l’abri en bambou de deux pièces où Zesmin vit avec ses parents et ses quatre sœurs aînées. Comme d’habitude, Murad et son collègue, un travailleur communautaire bénévole qui assure le suivi quasi-quotidien de la famille, sont accueillis par des visages souriants et des rires. Vêtue d’une robe pailletée de couleur or, Zesmin saisit le téléphone de son père, écoute la musique et commence à danser joyeusement. C’est comme si elle voulait se mettre en avant et montrer à Murad combien elle a progressé. Les progrès accomplis sont en effet remarquables.

Âgée de 3 ans, Zesmin est atteinte de trisomie 21, que son père Younus décrit comme une maladie du cerveau. « Avant que HI nous vienne en aide, Zesmin était incapable de faire quoi que ce soit. Elle ne communiquait pas et ne pouvait rien tenir dans ses mains. Elle restait simplement allongée toute la journée. Nous ne savions pas comment l’aider. »

Aide à la marche et cartes explicatives

Pourtant, la vie de Zesmin a changé du tout au tout, à partir du moment où sa famille et elle ont été incluses dans le programme « Growing Together » (GT) de HI. Ce projet vient en aide aux enfants déplacés et vulnérables âgés de 0 à 12 ans au Bangladesh, au Pakistan et en Thaïlande, et se concentre sur le développement de l’enfant. « Nous avons montré aux parents de Zesmin comment la stimuler à l’aide d’exercices spécifiques et comment mettre en application ces connaissances dans la vie quotidienne », explique Murad, agent de réadaptation de HI. « Nous utilisons des cartes explicatives avec des images et des descriptions simples. Ces cartes sont adaptées à l’âge de l’enfant, à ses besoins et aux éventuels handicaps de chacun. Cette approche a permis à Zesmin d’apprendre à se mettre assise et à tenir de petits objets dans ses mains. Elle arrive maintenant à manger seule.

Avec le soutien de HI, Younus a installé une barre en bambou tout autour de la maison pour aider sa fille. « Mais elle n’en a plus besoin », déclare-t-il en souriant. « Maintenant, elle sait se mettre debout toute seule et explore la maison avec l’aide à la marche fournie par HI. » La famille a également reçu quelques livres et des jouets. « Nous utilisons beaucoup le jeu », souligne Murad. « Le jeu influence positivement le développement physique, cognitif et socio-émotionnel des enfants, ainsi que leurs capacités de communication. »

Inclure les enfants … et les mères

Outre les visites à domicile et les formations individuelles organisées par HI, 21 clubs de parents ont été mis en place dans le camp afin d’améliorer les connaissances des parents et les pratiques de développement du jeune enfant, et de les sensibiliser à l’importance du jeu inclusif. Chaque club de parents compte en moyenne 15 membres et encourage la participation des mères d’enfants handicapés.

 

 

 

« Maintenant, les enfants des voisins viennent souvent jouer avec Zesmin. Les travailleurs communautaires de HI ont beaucoup contribué à faire disparaître la stigmatisation », affirme Halima, la mère de Zesmin.

@ Nicolas Axelrod – Ruom/HI

 

 

 

 

 

Au début, Halima, la mère de Zesmin, n’était pas très disposée à participer au club. Ayant un enfant handicapé, elle avait toujours été exclue par la communauté. « Le handicap est souvent considéré comme une malédiction », rappelle Murad. « Les gens ont aussi tendance à penser qu’il s’agit d’une punition pour les parents qui auraient fait quelque chose de mal. L’aspect inclusif du club est donc non seulement important pour les enfants, mais également crucial pour les parents. »

« Maintenant, je ne manque plus une seule réunion », déclare Halima. « Je parle avec les autres mères, nous parlons de nos problèmes et nous rions beaucoup, tout en travaillant avec les cartes explicatives. Nous en apprenons plus sur le développement de nos enfants, à travers différentes activités comme des discussions de groupe et des jeux de rôle. Et nous apprenons à fabriquer des jouets ! » Elle montre fièrement quelques peluches qu’elle a fabriquées avec des chutes de tissu.

Et elle n’est pas la seule à attendre avec impatience les réunions du club. « Zesmin aime vraiment y aller, parce qu’elle a la possibilité de jouer avec d’autres enfants de son âge. Cela n’arrivait jamais avant, quand personne ne voulait s’approcher d’elle à cause de son handicap. Maintenant, les enfants des voisins viennent souvent jouer avec Zesmin. Les travailleurs communautaires de HI ont beaucoup contribué à faire disparaître la stigmatisation, c’est un énorme soulagement. J’ai remarqué à quel point il était important pour elle de jouer avec d’autres enfants. En les imitant, et au bout de trois ans, elle a enfin appris à nous appeler papa et maman. Cela a été un grand moment. »

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