Se redresser sur ses jambes… et dans sa tête
Il y a 6 mois, Salim, 17 ans, a été fauché par une bombe dans l’épicerie où il travaillait près de Hodeidah. Il a été soigné à l’hôpital de la ville où il a été amputé au-dessous du genou. Un véritable choc. Salim était angoissé : comment pouvait-il continuer à vivre avec une seule jambe ? Comment subvenir aux besoins de la famille ? Comment poursuivre sa scolarité ?
Salim marche à l'aide d'une prothèse fournie par HI | © Ayman / HI
C’est à Sana’a, à 4 heures de route de chez lui, que Salim est venu suivre des soins en réadaptation et recevoir une prothèse. Il y a plusieurs mois, dans l’épicerie où il travaillait, en plus de ses études, le jeune homme a été touché par une bombe.
« Quand j'ai vu Salim la première fois, il était déprimé. Les douleurs l'empêchaient de dormir. Il ne voulait pas accepter sa nouvelle condition. Il pleurait, pensant qu’il n’avait plus d’avenir. Pour lui, il était impossible d'avoir une prothèse et de vivre comme les autres… », raconte la psychologue Sana.
HI lui a fourni des béquilles, des séances de rééducation pour le préparer à recevoir sa prothèse. Il a fallu également le soutenir psychologiquement.
« Quand j'ai reçu mon congé de l'hôpital, j’étais sans jambe. J’avais honte de retourner à l’école. J'avais perdu tout espoir de marcher à nouveau. En définitive, c’est dur mais ce n'est pas la fin de la vie. L'avenir est encore possible. Je marche normalement. J'adore lire et jouer avec mes amis. Je veux continuer mes études et soutenir ma famille. »